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Moi à côté de moi
13 avril 2008

on verra demain

Bienvenue dans cet endroit. Oui, je sais que c’est assez vide, c’est vrai que l’on flotte dans le néant, au milieu de nulle part. Mais tu sais, la température ambiante est tellement confortable, j’ai pensé à tous les réglages. Oui, tu peux même enlever tous tes vêtement, moi, j’ai pas de gêne avec ça. De toute façon, on n’en a pas vraiment besoin ici. Pas besoin d’argent non plus, laisse tomber tout ça, ici, on n’en a rien à foutre.

Tu dois quand même te demander pourquoi je t’ai fait venir dans ce lieu. Tu sais, la réponse est très simple, c’est parce qu’ici au moins, tu m’aimes. En fait, c’est le seul endroit sur cette planète où tu m’aimes sincèrement. Pas que je n’ai pas essayé en d’autres endroits, mais le fait que tu avais libre arbitre des tes sentiments et des ambitions futiles ne rendait pas la chose facile, voir même possible. Parce qu’après t’avoir avoué mon amour, tu es devenu glace, tu t’es mise à m’ignorer. Non, tu ne ressentais pas la même chose envers moi et quand tu t’es fait un petit ami, oui, le gars musclé, celui avec la voiture sport de l’année et une maison de 300 000 dollars, j’ai bien compris que je n’avais rien de ce qui te fallait pour te plaire. Aussi, j’ai décidé de ne pas me risque à essayer de tasser ton nouveau réfrigérateur de compagnie. C’est pour cela qu’il n’y a aucun mobilier ici, le matériel, on s’en balance!

Ah, j’ai aussi changé quelques aspects de ta personnalité. J’ai pour ainsi dire inhibé tous tes besoins, tes sentiments de colère, de déception d’angoisse et de peine. Et cela te va très bien. Maintenant, tu souries tout le temps, tu es toujours heureuse. C’est que j’ai toujours voulu t’offrir le bonheur et j’ai enfin trouvé le moyen.

Tu dois te demander ce que l’on va faire de notre temps? Tu n’as pas besoin de parler ici, même si tu sais que j’adore entendre le son de ta voix. Le silence me va très bien aussi. Moi, je me serre contre toi, je mets ma tête contre ta poitrine, j’écoute les battements de ton cœur, je me perds parfois dans ton regard et parfois...et bien oui, nous nous perdons l’un dans l’autre. Pas besoin d’en faire plus, la seule nécessité, ma seule ici, c’est toi. On est tellement bien dans ce lieu, sans personne pour nous séparer, à l’abri du monde entier.

Mais excuse-moi, je dois te quitter, j’entends ton clone dans le monde réel qui essaie de me sortir d’ici pour me ramener dans les cuisines.

« Dany, arrête de rêver! Y’a des clients qui attendent le poulet au arachides à la table 12 », me dit-elle d’une voix irrité.

Elle n’est pas comme toi finalement. Allez, je te laisse, je suis sûr que tu vas m’attendre ici, au fin fond de ma tête, dans ce monde imaginaire, cette lune qui est la mienne. Je t’embrasse. On se verra demain et sûrement le surlendemain, parce que je suis tellement bien ici avec toi….

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