Prends mes ailes, arrache les, brise les
Pour que le sol puisse s’emplir de feuilles vertes
Je danse dans le vide
Et tu pleures de joie
Parce que tu sais
Je me transforme en poussière
Je vole dans le souffle du vent
Le ciel est liquide
Le ciel est en harmonie avec la vie
Le béton disparaît, englouti par des champs de blé
Si j’avais su avant…
Je te l’aurais dit
La vie dans tes yeux est le passage vers un monde splendide et inaccessible
Ton sourire se grave dans ma tête
Moi, le vieil arbre
Moi, l’homme déraciné
Je perce les fenêtres des immeubles pour y laisser pénétrer l’air pur
La terre pleure pour faire vivre les hommes
Les hommes pleurent les hommes pour faire vivre la terre
Toi et moi
Nous sommes deux briques blanches
Au milieu d’un mur rouge.
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